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from Paris, Le Monde, Burma,Drugs,



Subject: Re: from Paris, Le Monde, Burma,Drugs, Total, Generals

Dear Burma Readers,

Although Daw Aung San Suu Kyi cites in a recent telephone interview that she does not know who the drug generals are, this French story points the figure directly at M Lo Hsing Han, drug king, and nephew of General Khin Nyunt, establishing a close link to Total and Slorc.  Certainly Daw Aung San Suu Kyi knows who the key drug trafficers are, or she lacks very good intelligence, and that, in Burma, is highly unlikely and improbable.  Remember, her telephone line is most likely  tapped.

The authors of the following story from which is this only an extract, are André and Louis Boucaud, authors of " Burma's golden Triangle, On the Trail of Opium Warlords, "(Asia 2999, Hongkong, 1992). If anyone has this book would you  please scan it onto  the Net?  Metta

Dawn Star, Paris 


Headline: Appui d'une riche diaspora : Blanchiment d'Argent Sale de Traffic de Drogue
Keywords: Burma, Bernard Pottier French Ambassador Burma, Total, Club Méditerranée, Accor, Omega, Slorc, drogue
Date: May 1996
Source: Le Monde Diplomatique (extract)
Section: EBN
Rubrique: Burma Biz



M. Bernard Pottier, ambassadoeur de France à Rangoun, n'a-t-il pas déclaré êetre fier de constater que les entreprises françaises sont des mieux placées, peu importe leur soutien  à la dictature? Outre Total, impliqué dans le colossal projet de gazoduc, et le groupe Accor, qui est en train de constuire un hôtel à Rangoun, le nombre de ces firmes est passé de 8 à 25 en 1995 (455 millions de dollars d'investissements), mettant la rance au second rang des pays plaçant des capitaux en Birmanie. Parmi les dernières venues figure le Club Méditerranée.

Le Slorc reçoit aussi l'appui d'exilés sino-birmans, souvent possesseurs de passeports étrangers, qui reviennent investir dans leur pays d'origine en servant d'intermédiaires aux sociétés étrangères. La disapora birmane compte au total 55 000 membres. Parmi eux figure M. Halpin Ho, qui contrôle en Thaïlande un groupe spécialisé dans l'immobilier et les pierres précieuses. Il s'est associé avec le magnat malasien Robert Kuok, qui dirige la société Shangri-la International, et qui a déjà investi 150 millions de dollars dans la construction de plusieurs hôtels. Ils ont créé un fonds d'investissement enrigistré à la Bourse de Dublin, chargé de collecter 100 million de dollars , que gérera M.Halpin Ho, via une société basée à Hongkong.
De son côté, M. Robert Thein Pe, qui dirige le groupe Baiyoke en Thaïland, s'est associé à des fonds privés birmans et investit dans la construction d'hôtels. Les frères Martin et Serge Pun, dont le père banquier s'était exixlé en Chine en 1962, avant de s'implanater à Hongkong, ont fondé une société qui place ses fonds dans l'immobilier et ont participé à la rénovation de la gare de Rangoun. M. Kenneth Shein, basé à Singapour, a créé une société spécialisée dans la fourniture de matériel informatique.
Les investissements dans le tourisme, l'hôtellerie et l'immobilier intéressent particulièrement les groupes étrangers. Ces deux derniers secteurs - où la part de l'Etat est de 60% -favorisent les apports de fons provenant de la drogue.
L'économie de l'Etat chan a d'ailleurs été transformée en machine à recycler l'argent sale. Les importés du Yunnan voisin, l'ont submergée et ont balayé la concurrenced thaïlandaise, et ils servent massivement à l'opération de blanchiment. Le commerce est presque exclusivement aux mains de Chinois sans scruples. Tous ces produits venus de Chine sont vendus à prix très bas ( coût de production faible, absence de marge), le seul but étant de transformer l'argent de la drogue. Les gains sont ensuite réalisés  par le biais d'investissements dans l'immoblier et l'hôtellerie. Toutes les villes de l'Etat chan, et jusqu'à Mandalay, sont touchées par ce phénomène qui a pour conséquences la ruine de l'économie locale, une inflation galopante et une spéculation foncière effrénée.

Les dirigeants birmans ont trouvé le moyen de neutraliser les chefs des minoritiés éthniques qui ont accepté de cesseer le combat. En investissant l'argent sale, ils favoirisent le développment tel sue le conçoit le Slorc et lient leur destin au maintien en place du régime.  En contre-partie, ils peuvent jourer le rôle de compradoires, ces intermédiaires indispensabales, auprès des compagnies étrangères. 

Le neveu de M. Lo Hsing Han, baron de la drogue lié au général Khin Nyunt, établirait la liason entre le groupe Total et le pouvoir. Le Slorc a déclaré 1996 année du tourisme. Si l'objectif, trop ambitieux, de 500 000 visiteurs a été ramené à 200 000, il est douteux qu'il puisse être atteint. En effete, la capacité hôtelière reste limitée à  limitée à 6 000 chambres. Les établissements affichent des prix ahurissants. Les moyens de transport sont précaires, souvent peu confortables, parfois dangereux. Le trousime fait partie des leurres utilisés par le Slorc pour berner l'opinion internationale, grâce à des campagnes de publicité relayées par des tour-opérateurs et quelques médias plus intéressés par le profit que par l'information.

N'est-il surprenant de voir organiser un tournoi de golfpartronné par la firme suisse OMEGA, qui offre 150 000 dollars de prix, dont 25 000 au vainqueur, dans un pays classé parmi les dix plus pauvres? Le golf n'est pas un sport national, mais il était pratiqué par l'ancien dictateur Ne Win, et est désormais le lieu de rencontre entre généraux au pouvoir et barons de drogue. Il est vra&i que la puissante organisation internationale de golf a l'habitude de fréquenter des pays où les droits de l'homme sont bafoués. Elle fut la seule organisation à parrainer des tournois en Afrique du Sud quand ce pays était au ban des nations pour cause d'apartheid ".