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re Le Monde, Slorc & Drugs



Reply-To: Euro-Burmanet@xxxxxxxxxxxxxxx, cd@xxxxxxxxxxxxxxx, /@Utopia.EUnet.fr,        tel@xxxxxxxxxxxxxxx, 33@xxxxxxxxxxxxxxx, 1@xxxxxxxxxxxxxxx,        43@xxxxxxxxxxxxxxx, 29@xxxxxxxxxxxxxxx, 32@xxxxxxxxxxxxxxx,        44@xxxxxxxxxxxxxxx

Larry, this is the article you were referring to published in Le Monde,
Paris,  January 3, 1997. 

(Accents for the french language text are suppressed for transmission).

The French really have a lot of problems these days, at home and abroad.
And their media 
is all part of it, one way or another, reflecting whats wrong with
French society.

 Look at the story and how it is written. Le Monde, one of France's most
" credible " papers, historically to the " Left ", but that is more "
right to center " today, engages their " South East Pacific
correspondent ", Jean-Claude Pomonti, an experienced Burma observor and
journalist, to composite a story on the Slorc junta and drugs, and what
does he do, rehash Asian and US press information which we can all find
on the net (Burmanet, EuroBurmanet, FBC) and other sources (not a
single  reference to  Observatoire Geopolitique des Drogues (OGD) -Drug
Watch,  in Paris), and with no references to the "The French
Connection"  (film, starring Gene Hackman, this week on nightly national
French TV for their entertainment, -- remember, the French druglord gets
away free and returns back to France).And French streets are flooded
with heroin today, but that has yet to hit the nightly news big (though
I did see a report aired at midnight two weeks ago). So, what is this
reporter  Monsieur Pomonti saying, that the drug problem is NOT a French
problem?  Is this credible journalism? 

With only ONE short reference to TOTAL (really incredible!!) this French
journalist does ask a critical question: For a nation virtually
bankrupt, how can it afford to buy arms, and where does the money come
from? -Drugs.

It does, however, make casual, if not honorable, reference to the story
on Slorc's drug connection published last month in The Nation (US). (Not
that this French journalist even read the story. Having followed French
journalism for the past 15 years, one would not expect otherwise)

Typical French attitude to the problem. En francais, invisible, pas
cupable, rien a dire. Invisible, not guilty, and nothing to say. No
comment. Profits only please. We are doing nothing wrong. A typical
mercenary approach. Call it French. That's the way it is. And yes, oh
yes, let Unocal take all the heat. TOTAL is a French company, so for
them, its business as usual. 

I wonder why Monsieur Pomonti doesn't name names when it comes to the
French heroin traffic. Good subject to follow up...It might lead us
right back to Rangoon... So while there is some recognition of the Burma
drug problem, there is no acknowledgement by the French Governement, of
the problem. For them, like oil and water, oil and dope just don't
mix...Believe that and you will believe anything!

So friends, this is an indication once again that its time to go after
TOTAL. Please check it out at  http://www-uvi.eunet.fr/euro-burma/total/

Tyring to make it easier for you to know what's going on, and why. You
just may be surprised what you find there.  

On another front, a civil association is backing a man who lost his son,
ran over by one of Mobutu's drunk diplomats (perhaps an ambassador, I
dont remember). Anyway, after an uproar, the Zaire diplomat split France
in a hurry. Now, there is a movement to get Mobutu permanently prevented
from entering France where he has a keeps a beautiful villa, the Villa
des Mare among his estimated 30 billion dollars that he siphoned off of
world lending agencies and banks now sequestered in assets and Swiss
banks. There are a lot of dictators with villas in France....Ah, comme
c'est beau en France, si vous etes riche...pays de reve, pays de merde.

Dawn Star 
*

La Birmanie soupçonné de tirer des profits croissants du trafic de
drogue/ La production d'opium aurait doublé depuis 1988

par Jean-Claude Pomonti (Le Monde correspondant en Asie du Sud-Est)

BANGKOK - Le proces de l'heroine, dont la Birmanie est le premier
producteur mondial, pourrait l'emporter, en 1997, sur celui du
non-respect des droits de l'homme dans ce pays. L'armee birmane, qui a
repris le pouvoir à Rangoun en 1988, est en effet de plus en plus
soupconnee, malgre ses dementis repetes, de tierer des recettes,
directes ou indirectes, d'un floirssant trafic de drougues dures à base
d'opium.

Se fondant sur des clichés recueillis par satellite, Washington estime
que la reccolte d'opium en Birmanie est passee de 2 350 tonnes en 1994-5
à 2 560 tonnes en 1995-6, ce qui represente plus de 250 tonnes
d'heroine, soit " 56 % du potentiel de production mondiale et plus de
vingt fois la demande totale americaine ", selon Barry McCaffrey, charge
du controle des drogues a la Maison Blanche.En outre, la production
birmane d'opium a double depuis 1988 et la recolte de 1996-1997
s'annonce supeerieure a la precedente en depit des affirmations de
Rangoun selon lesquelles des millions de dollars ont ete affectes a la
reconversion des champs de pavots.

Un rapport, pulbie l'an dernier par l'ambasssade americaine a Rangoun,
estime que les exportations birmanes de drogue " semble valoir autant
que les exportations legales du pays " dont le montant a etet evalue, en
1995, a 850 millions de dollars (environ 4,4 milliards de farncs).
D'autres sources affirment que les exportations officielles birmanes ont
baisee de 28% pendant les cinq premiers mois de 1996 par rapport a la
periode equivalente de 1995, alors que les importations continuent
d'augmenter fortement, creusant un deficit de la balance commerciale
deja estime a 450 millions de dollars en 1995.

Les reserves de devises de l'Etat birman auraiaent , du coup, fondu,
passant de 544 millions de dollars en mai 1996 a 282 millions de dollars
deux mois plus tard, soit l'equivalent de deux mois et demi
d'importations. Cette penurie de devises serait a l'origine d'une
flambee passagere des prix du petrole debut septembre a Rangoun: une
compagnie japonaise ayant suspendu ses livraisons de petrole a la suite
de retards de paiement, les autorites birmanes ont commande des
livraisons d'urgence a leur voisin thailandais.

En outre, les cessez-le-feu provisoires conclus depuis 1989 par la junte
de Rangoun avec des ethnies qui produisent de l'opium et de l'heroine,
notamment les Was dans le nord, n'ont apparemment pas abouti a une
reduction du traffic. De même, l'accord passe en janvier 1996 avec Khun
Sa, le baron shan de la drogue, n'a pas perturbe le marche que penant
quelques mois. L'une des explications est que les filieres de l'heroine
se sont diversifees depuis deja deux ou trois ans, notamment a travers
le sud de la Chine, et même le Vietnam eet le Cambodge. L'autre serait
que le trafic de drogue rapport trop a trop de gens. 

Le recyclage, en Birmanie, de l'argent de la drogue est beaucoup moins
connu, même si la rumeur attribue la propriete de certains hotels de
Rangoun a des barons de l'opium. L'une des filles de Khun Sa a ete
relachee sous caution, en septembre a Hongkong, dans l'attente d'une
enquete sur l'origine de l'equivalent de 4 millions de dollars trouves
en sa possession.

Dans un commentaire publie le 21 novembre dernier  par la Far Eastern
Economic Review de Hong Kong, Robert Gelbard, secretaire Etat adjoint
americain, s'est etonne de la presence de " huit ministres "birmans aux
cotes du " Whos Who " du trafic birman de la drogue lors du mariage, a
Rangoun en mars, du fils de Lo Hsing Han, qui gere les affaires de son
pere, lequel  ete l'un des rois du Triangle d'or, au même titre que Khun
Sa, son concurrent le plus connu. 

La junte dement tout blanchiment de l'argent de la drogue sur son
territoire. Neamoins, une compagnie d'Etat semble faire, a ce sujet,
l'objet de soupcons croissants à l'etranger: Myanmar Oil & Gaz
Enterprise (MOGE). Par son intermediaire, l'Etat birman aurait achete
des armes, notamment vingt-quartre helicopteres de seconde main a la
Pologne. Cette societe est souconnee d'etre une " lessiveuse " de
l'argent de la drogue, a rapporte le magazine americain " The Nation "
dans ses editions du 16 decembre.

Dans  le projet controverse d'exploitation de Yanada et de construction
d'un gazoduc reliant ce champ gazier off-shore, par mer et terre, au
golfe de Thailande, MOGE est le partenaire birman de Total (operaateur,
31,24% des parts), de l'americain Unocal (28,28%) et du petrolier
thailandais PTT (25,5%). A ce titre, MOGE a encaisse ce qui correspond a
un droit d'entree de 15 millions de dollars. Mais les achats d'armements
par son intermediare, s'ils se confirment, seraient d'un montant quatre
fois superieur. En outre, ayant recemment fait valoir ses droits (15%
des aprts) dans le projet de Yanada, MOGE devra debourser environ 150
millions de dollars, d'ici a la fin de 1988, dans le cadre du
financement d'un chantier evalue a plus de 1 milliard de dollars. Les
caisses de l'Etat birman paraissant vides, d'ou proviennet de telles
sommes?

Deja soumis, aux Etats-Unis, a certaines pressions pour se retirer de
Birmanie, Unocal a categoriquement dementi les informations du magazine 
The Nation reprises par un syndicat americain et qui laissiient entendre
que le projet de Yanada pourrait servir, par le biais de MOGE , a
blanchir l'argent de la drogue. De son cote, un porte-parole officiel
birman a exprime son " degout " face à ces allegations.

Il reste que Washington etablir desormais ouvertement un lien entre la
lutte contre la drogue et l'etablissement d'un Etat de droit en
Birmanie. " Le role des drogues dans la vie economique et politique de
la Birmanie et le refus du regime d'honorer son engagement a s'orienter
vers une democratie multipartite sont, en realite, les deux faces d'une
même medaille, car les deux representent l'absence de la voie du droit
", a declare le president Bill Clinton fin novembre a Bangkok.

Depuis, Washington semble exeercer encore davantage de pressions sur ses
allies dans la region en vue d'un renforcement de la lutte non seulement
contre les reseaux de la drogue mais contre le blanchiment des benefices
de ce trafic, qui se comptent en centaines de millions de dollars. Les
generaux de Rangoun devront sans doute, dans le mois qui viennent, se
defendre de plus en plus de gerer un "narco-Etat".