[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index ][Thread Index ]

Interpol Assembly meets in Rangoon,



Subject: Interpol Assembly meets in Rangoon, Febr 23- 26

Last lines of this article (In French) refer to a meeting by Interpol in
Rangoon, Feb 23 -26. According to a spokesperson at Interpol Netherlands
(CRI) it is a international meeting of Interpol. CRI has not received any
agenda for this meeting (yet, I add) though it was sent to them already
twice since November, according to the HQ of Interpol in Lyon (33-472 44 70
00) which refers to it as an international meeting. Please find the
article. Also see our next posting.

LE MONDE 6 JANVIER 1998

Aung San Suu Kyi est de plue plus isolée par la junte birmane 
BANGKOK - de notre correspondant en Asie du Sud-Est

Comme chaque semaine, ces derniers temps, Aung San Suu Kyi s'est rendue à
Rangoun, lundi 4 janvier, date du 51° anniversaire de l'indépendance de la
Birmanie, au siège de son mouvement, la Ligue nationale pour la démocratie
(LND), pour y distribuer du riz aux nécessiteux. La raison de ce geste :
donner l'impression que la LND vit encore alors que, sous forte pression
des militaires, elle se vide de son sang. 
Certes, si des élections libres avaient lieu en Birmanie, le Prix Nobel de
la paix 1991 l'emporterait haut la main, comme en 1990. Mais il en est
moins question que jamais et la junte au pouvoir, le Conseil pour la paix
et le développement (SPDC), démantèle avec succès la LND. Arrestations,
placements en résidence surveillée et démissions forcées de centaines de
membres ont défait le réseau de la Ligue. C'est la réponse des militaires à
la campagne menée par Mme Suu Kyi, l'an dernier, en faveur d'une réunion
des élus de 1990, membres de 
la LND dans leur immense majorité. 
Cette entreprise s'accompagne de rassemblements contre l'opposante et
d'attaques verbales de plus en plus vives à son égard. Le général Than
Shwe, président du SPDC, a accusé, sans la nommer, la célèbre opposante de
faire le jeu des «néocolonialistes» et l'a assimilée à un «traître».
L'éventualité d'un dialogue entre les militaires et Mme Suu Kyi n'a donc
jamais paru si éloignée. Même si leur pays est au bord de la banqueroute,
les généraux ne manifestent pas le moindre signe de vouloir partager le
pouvoir. 
MINORITES ETHNIQUES
Les gouvernements occidentaux et asiatiques qui, avec l'aide de l'ONU et de
la Banque mondiale, cherchent depuis octobre à rétablir le dialogue,
peuvent en tirer quelques conclusions. La première est qu'il faudra du
temps et beaucoup d'énergie pour convaincre là junte que sa politique
actuelle ne la mène nulle part. En outre, aucune réunion ne peut avoir heu
sur le sol birman. La troisième est qu'il faut associer à toute initiative
des minorités ethniques qui, pour l'essentiel, entretiennent une paix armée
et bien précaire avec la junte de Rangoun. Depuis sa naissance, l'Union
birmane que les militaires ont rebaptisée Myanmar en 1989, est minée par
les heurts entre Birmans du centre et minorités.
Le Prochain test pourrait être, dans la deuxième quinzaine de janvier, une
visite d'Alvaro de Soto, le représentant spécial de Kofi Annan, qui s'est
déjà rendu à Rangoun 
fin octobre après une rencontre en Grande-Bretagne entre Britanniques,
Thaïlandais, Japonais, Américains, Australiens et Philippins. Une autre
occasion devrait être fournie par l'assemblée d'Interpol, prévue à Rangoun
du 23 au 26 février.


Jean-Claude Pomonti et Annie Simon