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Fwd: FW: CISL EnLigne: URGENT - Bir



>X-From_: janek.kuczkiewicz@xxxxxxxxx  Fri May  7 15:04:54 1999
>From: "Kuczkiewicz, Janek" <janek.kuczkiewicz@xxxxxxxxx>
>To: "'David Arnott'" <darnott@xxxxxxxxxxx>
>Subject: FW: CISL EnLigne: URGENT - Birmanie - t
>	ravail forcé
>Date: Fri, 7 May 1999 13:59:40 +0100
>X-Mailer: Internet Mail Service (5.0.1458.49)
>X-MIME-Autoconverted: from quoted-printable to 8bit by mail.iprolink.ch id 
>PAA35320
>
>> -----Original Message-----
>> From:	Press 
>> Sent:	07 May 1999 13:52
>> To:	++EnLigne
>> Subject:	CISL EnLigne: URGENT - Birmanie - travail forcé
>> 
>> CONFEDERATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS LIBRES (CISL)
>> 
>> CISL EnLigne...
>> 091/990507/JK
>> 
>> A la veille du sommet des ministres du Travail de l'ANASE à Rangoon
>> 
>> Les syndicats internationaux apportent de nouvelles preuves du travail
>> forcé en Birmanie
>> 
>> Bruxelles, 7 mai 1999 (CISL EnLigne): Alors que les Ministres de
>> travail de l'Association des Nations du Sud-est asiatique
>> (ANASE-ASEAN) se préparent à tenir leur sommet à Rangoon la semaine
>> prochaine, la Confédération internationale des syndicats libres (CISL)
>> vient d'apporter de nouvelles preuves du recours systématique de la
>> junte militaire birmane au travail forcé. L'internationale syndicale,
>> basée à Bruxelles, a prié ses organisations membres dans les pays de
>> l'ANASE d'appeler leur gouvernement respectif à annuler leur
>> participation à la réunion de Rangoon ou, à défaut, de s'assurer que
>> la question du travail forcé soit portée à l'ordre du jour de leur
>> sommet.
>> 
>> Les accusations de la CISL figurent dans un rapport soumis cette
>> semaine à l'Organisation internationale du travail (OIT), une agence
>> des Nations unies. Ce nouveau rapport de quinze pages apporte en
>> annexe des preuves rassemblées dans plus de 900 pages et rapporte des
>> informations couvrant toutes les régions de ce pays comptant 48
>> millions d'habitants; le document est compilé à partir de 14 sources
>> différentes, y compris les Nations unies ainsi que plusieurs
>> gouvernements et organisations non gouvernementales. D'après les
>> estimations de la CISL, plus de 800.000 Birmans sont toujours victimes
>> de travail forcé. 
>> 
>> Le document comprend également des preuves obtenues en avril dernier
>> par la Fédération des syndicats de Birmanie (FTUB) dont les structures
>> clandestines, infiltrées au fin fond des territoires sous contrôle de
>> l'armée, ont découvert, le mois passé, les signes d'une tension
>> croissante entre les bataillons réguliers de l'infanterie birmane et
>> les unités des renseignements militaires du régime (MI). Les deux
>> factions sont brouillées à propos de leur part respective de l'argent,
>> des denrées alimentaires et des quotas de travail forcé extorqués
>> auprès de la population civile dans de vastes secteurs du département
>> de Pegu (sud), situé juste au nord de la capitale, Rangoon. La part du
>> lion semble revenir à un officier supérieur du MI, connu sous le nom
>> de Shan Pu, qui prendrait directement ses ordres du général Khin
>> Nyunt. Ce dernier dirige le Renseignement militaire birman et est en
>> général considéré comme détenteur du pouvoir suprême au sein du
>> Conseil national pour la paix et le développement (SPDC), nom que
>> s'est attribué la junte militaire en novembre 1997.
>> 
>> D'autres preuves, obtenues auprès des structures de droits l'homme
>> collaborant avec le mouvement d'opposition de l'ethnie Karen ont
>> permis à la CISL d'identifier au moins cinq officiers de l'armée:
>> l'organisation les accuse d'extorquer du travail forcé auprès de la
>> population et de lui infliger des violations sévères des droits de
>> l'homme. Ainsi le rapport décrit notamment les rôles d'un lieutenant
>> identifié sous le nom de Lt Maung Maung Nyunt et d'un lieutenant
>> colonel, Myo Thain, commandant le 30e bataillon d'infanterie de la
>> Tadmadaw (nom birman des forces armées nationales). Au total, ce sont
>> 14 unités militaires, allant d'une compagnie à une brigade, qui sont
>> identifiées dans un seul des documents annexés au rapport de la CISL.
>> En tout, ce sont plus de 40 documents du même ordre, basés sur des
>> centaines de rapports de témoins oculaires, qui sont annexés au
>> rapport présenté par la CISL devant l'OIT.
>> 
>> Ce nouveau document de la CISL a pour but d'aider le Conseil
>> d'administration du BIT (Bureau international du travail, organe
>> exécutif de l'OIT) à examiner les mesures qui pourraient être prises
>> afin de contraindre les autorités birmanes à se conformer au verdict
>> de la Commission d'enquête de l'OIT concernant les pratiques de
>> travaux forcés dans le pays. La Commission, en remettant son rapport
>> en août dernier, accusait le régime militaire d'approuver des crimes
>> contre l'humanité à travers le recours, à très grande échelle, au
>> travail forcé dans sa gestion de l'économie nationale. Il établissait,
>> entre autre, que "les travailleurs forcés birmans, y compris les
>> malades ou blessés, sont fréquemment battus ou victimes d'autres
>> sévices physiques des soldats, menant à des blessures graves; certains
>> sont tués, et les femmes soumises au travail forcé sont violées ou
>> victimes d'autres sévices sexuels aux mains des soldats" (Ndt:
>> traduction non officielle).
>> 
>> Le rapport de la CISL laisse clairement deviner que ces pratiques, qui
>> correspondent à l'esclavage au regard du droit international, ont
>> continué de se développer dans tout le pays malgré le rapport de la
>> Commission d'enquête. En mars de cette année, le Conseil
>> d'administration du BIT a demandé au nouveau Directeur général de
>> l'organisation, M. Juan Somavia, de lui remettre un rapport sur la
>> question pour le 21 mai 1999 au plus tard.
>> 
>> "En permettant au travail forcé de se propager sans frein, la clique
>> militaire birmane continue de traiter la population du pays tout
>> entier comme un réservoir inépuisable de main d'oeuvre gratuite et, ce
>> faisant, traite l'OIT et ses instances décisionnelles avec un mépris
>> total", déclarait, ce matin, à Bruxelles, le Secrétaire général de la
>> CISL, M. Bill Jordan. "Le seul fait que les Ministres du travail de
>> l'ANASE pensent à rencontrer les généraux birmans sur un pied
>> d'égalité dans leur capitale retranchée en bunker est une insulte pour
>> la communauté internationale en général et pour les peuples de
>> Birmanie en particulier, ajoutait M. Jordan. La Birmanie a rejoint
>> l'ANASE l'année passée, malgré des critiques ouvertes des Etats
>> membres de l'Union européenne. L'admission de la junte militaire parmi
>> les huit Etats membres du Club des nations du Sud-est asiatique
>> empoissonne depuis lors les relations UE-ANASE.
>> 
>> En 1995, la CISL avait attaqué avec succès le régime militaire birman
>> grâce à une procédure juridique tombant sous le coup du SPG, Système
>> des Préférences Généralisées de l'Union européenne. Cette plainte
>> contre un Etat tiers en vertu des dispositions sociales des règles du
>> SPG, la première du genre, avait conduit l'Union européenne à annuler,
>> en 1997, les avantages commerciaux octroyés aux exportations birmanes
>> vers les pays de l'UE.
>> 
>> Le rapport de la CISL sera également présenté dans le courant du mois
>> à une conférence internationale de solidarité avec les travailleurs et
>> la population de Birmanie. La Conférence, dont l'ouverture est prévue
>> le 24 mai, à Bangkok, Thaïlande, s'apprêterait à adopter un programme
>> d'action internationale contre la junte militaire birmane, comprenant
>> un appel mondial au désinvestissement de Birmanie par les compagnies
>> multinationales qui s'y trouvent encore.
>> 
>> La CISL basée à Bruxelles, regroupe 213 centrales syndicales
>> nationales dans 143 pays et représente au total 124 millions de
>> travailleurs de par le monde.
>> 
>> Contact: Dpt des Droits humains et syndicaux de la CISL: ++ 32 2
>> 2240201 ou Presse CISL, tél.:++32 224 02 12 (Bruxelles). Pour plus
>> d'informations, visitez notre site internet (Http://www.icftu.org).
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