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French MPs and TOTALFINA



The French MPs want the Yadana project to be frozen i.e. they are 
recommanding "no sale of gas to Thailand in the present political context in 
Burma". They are not asking Total to go out of Burma.

The other important point is that, this time, French officials are not 
shutting their eyes to the crimes comitted in the name of the security of 
the pipeline.

Here are parts of the final report of the parliamentary information mission 
on oil corps. A translation in English will be published on BurmaNet as soon 
as possible.

The problem is : we have two street demonstrations today and wehave also to 
take part in a ceremony commemorating the former chairwoman of Info 
Birmanie, Yvette Pierpaoli, dead in Albania.

And we have to get a large echo in French medias of this parliamentary 
report. TOTAL is not forced to adopt the point of vue of the MPs, and Mr. 
Desmarest will change his attitude in Burma just in case of a large 
mediatical impact of the MPs report.

So, just a text in French for the moment.

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Extraits de la
Présentation du rapport d?information.
Débats en commission annexé au rapport

page 9
« La mission a estimé opaque la façon dont les autorités françaises ont 
décidé d?accorder la garantie de la Coface à l?investissement de Total en 
Birmanie?. La mission n?a pu déterminer clairement quels avaient été les 
processus de décision, n?ayant pas pu obtenir des télégrammes diplomatiques 
à ce sujet. Rappelant que les compagnies Total et Unocal avaient été 
accusées de complicité de travail forcé en Birmanie lors de la construction 
du gazoduc de Yadana, Mme Marie-Hélène Aubert a indiqué que la mission 
estimait inopportun l?investissement de Total dans un tel pays. »

page 11
« Reconnaissant que le travail avait été fait avec passion, M. Jacques Myard 
(R.P.R) a souligné que, pour qualifier ce rapport, il hésiatait entre « 
l?angélisme enfant de c?ur » et le « gauchisme primaire ». C?est l?enjeu du 
pouvoir au niveau mondial qui est au c?ur du sujet. Le grand défi des pays 
industrialisés a toujours été la sécurité des approvisionnements. Comme le 
monde est inégal, certains dysfonctionnements sont apparus qui peuvent 
heurter notre éthique s?agissant de la dignité humaine et de la 
non-ingérence. Mais c?est là toute la réalité du monde? »

« M. Hervé de Charrette (U.D.F, minister of foreign affairs of the former 
rightwing government) a précisé que l?accord de M. Roland Blum sur le 
rapport ne devait pas laisser à penser qu?il était consensuel et a fait part 
de trois points qui le préoccupent .» (note : M. Blum , l?un des trois 
députés de la mission d?information, a signé le rapport final, mais n?était 
pas présent lors de la conférence de presse : on peut se demander s?il n?a 
pas été désavoué par son parti politique)

« Il a tout d?abord déclaré ne pas souscrire à la vision unilatérale et non 
objective de la réalité contenue dans ce rapport. Il n?y a pas d?un côté les 
bons qui seraient les ONG et les populations locales, et de l?autre les 
mauvais qui seraient les pétroliers et les gouvernements des pays 
producteurs. Il a ensuite regretté une méconnaissance des grands intérêts 
stratégiques qui dans le monde conditionnent notre puissance économique et 
politique et auxquels on ne peut rester indifférent. Enfin, il a déploré que 
ce rapport débouchât sur une vision globalement négative pour les intérêts 
français. La question de la présence française en Birmanie et celle de 
l?oléoduc Tchad-Cameroun en font partie. La France a raison d?être présente 
en Birmanie même si tout n?y est pas parfait car le poids de nos intérêts 
est considérable d?autant que la compétition avec les Etats-Unis est sévère 
et que ceux-ci utilisent la morale au service de leurs intérêts. Même si 
certaines propositions faites par la mission peuvent recueillir un accord 
général, il n?en est pas de même pour la tonalité d?ensemble du rapport ».
?
« M. Georges Hage a souhaité émettre une critique qu?il a qualifiée de 
marxiste au sens où les intérêts des grandes entreprises sont identifiés aux 
intérêts nationaux ».
?
La Commission a autorisé la publication du rapport d?information.

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Extraits du
Rapport non définitif de la
Mission d?information de la Commission des Affaires Etrangères de 
l?Assemblée Nationale sur
Le rôle des compagnies pétrolières dans la politique internationale et son 
impact social et environnemental


Page 81
« La controverse sur la présence d?entreprises étrangères en Birmanie est 
liée au caractère particulièrement sauvage de la dictature birmane »?

Page 85 et 86
M. Thierry Desmarest, PDG de Total, « Les possibilités de pression de Total 
sur le gouvernement birman sont extrêmement faibles car la compagnie a pris 
l?engagement dans le contrat qu?elle a signé avec la MOGE de ne pas 
interférer dans les problèmes de politique intérieure. Généralement, Total 
agit toujours de la sorte. Ce n?est pas parce qu?une entreprise investit 
qu?elle dispose de moyens de pression sur un régime. Il ne lui appartient 
pas d?agir dans ce sens, car elle supprimerait les limites entre activité 
politique et activité économique. La sphère d?action d?une entreprise se 
situe dans le domaine économique et social, elle n?a pas à devenir un acteur 
de la politique intérieure des pays où elle est implantée. En revanche, dans 
son secteur, une compagnie pétrolière doit avoir une attitude exemplaire 
vis-à-vis de ses sous-traitants et du personnel qu?elle emploie. »

Page 91
«  M. Bernard du Chaffaut (actuel ambassadeur de France en Birmanie) a 
exprimé dans « La Lettre Birmane » du 31 juillet 1999 (publiée par 
l?Ambassade de France à Rangoon) une position différente (de son 
prédécesseur) : « ?Je compte bien m?employer à aider les entreprises 
françaises, si besoin est, à développer leurs implantations dans ce pays, au 
potentiel culturel et humain presque intact. »
?

« En 1994 le risque pris par Total en Birmanie a été couvert par la Coface 
dans des conditions difficiles »? « Cette décision lourde de conséquence 
apparaît inopportune au regard des normes éthiques élémentaires que viole 
systématiquement la Junte birmane depuis son arrivée au pouvoir en 1988. En 
1994, il était en effet possible de prévoir que des accusations de collusion 
et de complicité avec la Junte birmane pourraient être portées contre Total. 
»?

Page 100
« La mission juge que le lien entre la présence militaire, les exactions 
contre les populations et les travaux forcés est avéré. Total ne pouvait 
l?ignorer.. »

Page 101
« Il apparaît factice de séparer la construction du gazoduc qui nécessitait 
l?embauche d?une main d??uvre qualifiée et des moyens techniques 
considérables, des mesures prises par le régime birman pour assurer sa 
sécurité. Or ce sont les mesures de sécurité qui ont généré du travail forcé 
et des déplacements de populations dans la zone. »

« La mission estime que Total et Unocal n?ont pas volontairement utilisé le 
travail forcé pour la construction du gazoduc mais en ont directement 
bénéficié en raison de la militarisation de la zone. Pour cette raison, la 
délégation n?est pas favorable à l?implantation de Total en Birmanie. Elle 
s?interroge sur le devenir économique d?un projet critiqué en Thaïlande pour 
son impact écologique néfaste. »


page 102
« La mission d?information avait mis une condition explicite à sa visite en 
Birmanie : rncontrer Mme Aung San Suu Kyi et lui témoigner le soutien des 
députés français pour son combat. Grâce aux efforts du ministère des 
affaires étrangères et de l?Ambassade de France, elle a pu s?entretenir avec 
elle ».



page 106
« Ce ne sont pas les propos tenus par M. U Win Aung ministre birman des 
Affaires étrangères, -présenté comme une personnalité libérale et ouverte ? 
qui ont pu rassurer la mission sur les chances d?instaurer rapidement un 
régime démocratique en Birmanie. .. »

« Il a insisté sur l?absence de violations des droits de l?Homme en 
Birmanie? Il a évoqué la nécessité de reconstruire un pays ruiné par la 
révolution de 1988 et les risques de divisions du pays par les mouvements 
ethniques, mais a nié l?existence du travail forcé. « Si vous vous déplacez 
en Birmanie, vous constaterez que les gens sont heureux et qu?il n?y a pas 
de violation des droits de l?homme. C?est de leur plein gré que les Birmans 
travaillent à la reconstruction du pays. » ? « Le pays n?est pas mûr pour la 
démocratie, car notre peuple est simple. Une constitution est en cours 
d?élaboration mais pourquoi se presser ? Des élections peuvent avoir lieu 
dans un an ou 200 ans? »



Page 107
« La situation n'évolue donc pas, la présence d'entreprises étrangères dans 
un tel contexte est loin d'être souhaitable tant pour l'avenir de la 
démocratie birmane que pour leur image. La présence du quatrième pétrolier 
mondial en Birmanie est actuellement dommageable pour l'image de la France 
comme pour celle de ce groupe dans le monde. Sa taille accroît sa visibilité 
et sa vulnérabilité aux opérations de boycott. Il serait opportun qu'un tel 
investissement soit figé d'autant que la centrale de Rachaburi en Thailande 
ne fonctionne toujours pas. »

Page 127
« Si l?on en croît M. Thierry Desmarest : « Le dialogue avec certaines ONG 
est aisé. Il est difficile avec celles qui pratiquent la désinformation et 
refusent de reconnaître des éléments purement factuels. Amnesty 
International travaille de manière efficace en cherchant les moyens de 
mobiliser les entreprises, en tenant compte des possibilités réelles 
d?action de chacun, en revanche avec certaines autres ONG, le dialogue est 
moins constructif. »


>From: "Eric Snider" <celsus@xxxxxxxxxxx>
>To: "David Arnott" <darnott@xxxxxxxxxxx>, <burmanet-l@xxxxxxx>
>Subject: Re: French MPs recommend that Totalfina pull out of Yadana
>Date: Thu, 14 Oct 1999 20:42:35 -0700
>
>How loose a translation of the expression 'soit fige' has our doughty
>translator
>given us here in saying that the parliamentarians recommended that
>TotalFina
>'pull out' of Yadana?
>
>It's really not very clear from the fragment we have here what the
>parliamentarians are recommending.  In saying that it would be opportune
>for the investment to be 'congealed' or 'frozen' it sounds more like they
>are against any further investment, certainly by French interests, in view
>of the potentially damaging effects of a boycott.
>
>
>
>----------
>I HAVE MADE A LOOSE TRANSLATION
>
>Now would be a good time to pull out of this investment, given that the
>Rachaburi power station is still not operating.
>
>"Il serait opportun qu'un tel  investissement soit figé d'autant que la
>centrale de Rachaburi en thailande ne fonctionne toujours pas."
>
>
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