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Fwd: Re: French MPs and TOTALFINA



APOLOGIES FOR THE LOOSNESS OF MY TRANSLATION. WHICH I SENT TO YOU
YESTERDAY.  IT SEEMS THAT THE FRENCH MPs ARE NOT CALLING FOR TOTAL TO PULL
OUT -- I ASSUMED THAT "FREEZING" THE INVESTMENT MEANT, IN PRACTICAL TERMS,
CLOSING IT DOWN,   BUT  ACCORDING TO THE CLARIFICATION BELOW THIS IS NOT
THE CASE.

DAVID ARNOTT

>Envelope-to: darnott@xxxxxxxxxxx
>Cc: darnott@xxxxxxxxxxx, burmanet-l@xxxxxxx
>Date: Fri, 15 Oct 1999 07:30:52 GMT
>From: "Michel Diricq" <michel3392@xxxxxxxxxxx>
>Sender: owner-burmanet-l@xxxxxxx
>Subject: Re: French MPs and TOTALFINA
>To: celsus@xxxxxxxxxxx
>X-Originating-IP: [205.188.199.57]
>X-MIME-Autoconverted: from 8bit to quoted-printable by igcb.igc.org id
AAB04492
>
>The French MPs want the Yadana project to be frozen i.e. they are 
>recommanding "no sale of gas to Thailand in the present political context in 
>Burma". They are not asking Total to go out of Burma.
>
>The other important point is that, this time, French officials are not 
>shutting their eyes to the crimes comitted in the name of the security of 
>the pipeline.
>
>Here are parts of the final report of the parliamentary information mission 
>on oil corps. A translation in English will be published on BurmaNet as soon 
>as possible.
>
>The problem is : we have two street demonstrations today and wehave also to 
>take part in a ceremony commemorating the former chairwoman of Info 
>Birmanie, Yvette Pierpaoli, dead in Albania.
>
>And we have to get a large echo in French medias of this parliamentary 
>report. TOTAL is not forced to adopt the point of vue of the MPs, and Mr. 
>Desmarest will change his attitude in Burma just in case of a large 
>mediatical impact of the MPs report.
>
>So, just a text in French for the moment.
>
>***********************************************
>Extraits de la
>Présentation du rapport d?information.
>Débats en commission annexé au rapport
>
>page 9
>« La mission a estimé opaque la façon dont les autorités françaises ont 
>décidé d?accorder la garantie de la Coface à l?investissement de Total en 
>Birmanie?. La mission n?a pu déterminer clairement quels avaient été les 
>processus de décision, n?ayant pas pu obtenir des télégrammes diplomatiques 
>à ce sujet. Rappelant que les compagnies Total et Unocal avaient été 
>accusées de complicité de travail forcé en Birmanie lors de la construction 
>du gazoduc de Yadana, Mme Marie-Hélène Aubert a indiqué que la mission 
>estimait inopportun l?investissement de Total dans un tel pays. »
>
>page 11
>« Reconnaissant que le travail avait été fait avec passion, M. Jacques Myard 
>(R.P.R) a souligné que, pour qualifier ce rapport, il hésiatait entre « 
>l?angélisme enfant de c?ur » et le « gauchisme primaire ». C?est l?enjeu du 
>pouvoir au niveau mondial qui est au c?ur du sujet. Le grand défi des pays 
>industrialisés a toujours été la sécurité des approvisionnements. Comme le 
>monde est inégal, certains dysfonctionnements sont apparus qui peuvent 
>heurter notre éthique s?agissant de la dignité humaine et de la 
>non-ingérence. Mais c?est là toute la réalité du monde? »
>
>« M. Hervé de Charrette (U.D.F, minister of foreign affairs of the former 
>rightwing government) a précisé que l?accord de M. Roland Blum sur le 
>rapport ne devait pas laisser à penser qu?il était consensuel et a fait part 
>de trois points qui le préoccupent .» (note : M. Blum , l?un des trois 
>députés de la mission d?information, a signé le rapport final, mais n?était 
>pas présent lors de la conférence de presse : on peut se demander s?il n?a 
>pas été désavoué par son parti politique)
>
>« Il a tout d?abord déclaré ne pas souscrire à la vision unilatérale et non 
>objective de la réalité contenue dans ce rapport. Il n?y a pas d?un côté les 
>bons qui seraient les ONG et les populations locales, et de l?autre les 
>mauvais qui seraient les pétroliers et les gouvernements des pays 
>producteurs. Il a ensuite regretté une méconnaissance des grands intérêts 
>stratégiques qui dans le monde conditionnent notre puissance économique et 
>politique et auxquels on ne peut rester indifférent. Enfin, il a déploré que 
>ce rapport débouchât sur une vision globalement négative pour les intérêts 
>français. La question de la présence française en Birmanie et celle de 
>l?oléoduc Tchad-Cameroun en font partie. La France a raison d?être présente 
>en Birmanie même si tout n?y est pas parfait car le poids de nos intérêts 
>est considérable d?autant que la compétition avec les Etats-Unis est sévère 
>et que ceux-ci utilisent la morale au service de leurs intérêts. Même si 
>certaines propositions faites par la mission peuvent recueillir un accord 
>général, il n?en est pas de même pour la tonalité d?ensemble du rapport ».
>?
>« M. Georges Hage a souhaité émettre une critique qu?il a qualifiée de 
>marxiste au sens où les intérêts des grandes entreprises sont identifiés aux 
>intérêts nationaux ».
>?
>La Commission a autorisé la publication du rapport d?information.
>
>********************************************
>Extraits du
>Rapport non définitif de la
>Mission d?information de la Commission des Affaires Etrangères de 
>l?Assemblée Nationale sur
>Le rôle des compagnies pétrolières dans la politique internationale et son 
>impact social et environnemental
>
>
>Page 81
>« La controverse sur la présence d?entreprises étrangères en Birmanie est 
>liée au caractère particulièrement sauvage de la dictature birmane »?
>
>Page 85 et 86
>M. Thierry Desmarest, PDG de Total, « Les possibilités de pression de Total 
>sur le gouvernement birman sont extrêmement faibles car la compagnie a pris 
>l?engagement dans le contrat qu?elle a signé avec la MOGE de ne pas 
>interférer dans les problèmes de politique intérieure. Généralement, Total 
>agit toujours de la sorte. Ce n?est pas parce qu?une entreprise investit 
>qu?elle dispose de moyens de pression sur un régime. Il ne lui appartient 
>pas d?agir dans ce sens, car elle supprimerait les limites entre activité 
>politique et activité économique. La sphère d?action d?une entreprise se 
>situe dans le domaine économique et social, elle n?a pas à devenir un acteur 
>de la politique intérieure des pays où elle est implantée. En revanche, dans 
>son secteur, une compagnie pétrolière doit avoir une attitude exemplaire 
>vis-à-vis de ses sous-traitants et du personnel qu?elle emploie. »
>
>Page 91
>«  M. Bernard du Chaffaut (actuel ambassadeur de France en Birmanie) a 
>exprimé dans « La Lettre Birmane » du 31 juillet 1999 (publiée par 
>l?Ambassade de France à Rangoon) une position différente (de son 
>prédécesseur) : « ?Je compte bien m?employer à aider les entreprises 
>françaises, si besoin est, à développer leurs implantations dans ce pays, au 
>potentiel culturel et humain presque intact. »
>?
>
>« En 1994 le risque pris par Total en Birmanie a été couvert par la Coface 
>dans des conditions difficiles »? « Cette décision lourde de conséquence 
>apparaît inopportune au regard des normes éthiques élémentaires que viole 
>systématiquement la Junte birmane depuis son arrivée au pouvoir en 1988. En 
>1994, il était en effet possible de prévoir que des accusations de collusion 
>et de complicité avec la Junte birmane pourraient être portées contre Total. 
>»?
>
>Page 100
>« La mission juge que le lien entre la présence militaire, les exactions 
>contre les populations et les travaux forcés est avéré. Total ne pouvait 
>l?ignorer.. »
>
>Page 101
>« Il apparaît factice de séparer la construction du gazoduc qui nécessitait 
>l?embauche d?une main d??uvre qualifiée et des moyens techniques 
>considérables, des mesures prises par le régime birman pour assurer sa 
>sécurité. Or ce sont les mesures de sécurité qui ont généré du travail forcé 
>et des déplacements de populations dans la zone. »
>
>« La mission estime que Total et Unocal n?ont pas volontairement utilisé le 
>travail forcé pour la construction du gazoduc mais en ont directement 
>bénéficié en raison de la militarisation de la zone. Pour cette raison, la 
>délégation n?est pas favorable à l?implantation de Total en Birmanie. Elle 
>s?interroge sur le devenir économique d?un projet critiqué en Thaïlande pour 
>son impact écologique néfaste. »
>
>
>page 102
>« La mission d?information avait mis une condition explicite à sa visite en 
>Birmanie : rncontrer Mme Aung San Suu Kyi et lui témoigner le soutien des 
>députés français pour son combat. Grâce aux efforts du ministère des 
>affaires étrangères et de l?Ambassade de France, elle a pu s?entretenir avec 
>elle ».
>
>
>
>page 106
>« Ce ne sont pas les propos tenus par M. U Win Aung ministre birman des 
>Affaires étrangères, -présenté comme une personnalité libérale et ouverte ­ 
>qui ont pu rassurer la mission sur les chances d?instaurer rapidement un 
>régime démocratique en Birmanie. .. »
>
>« Il a insisté sur l?absence de violations des droits de l?Homme en 
>Birmanie? Il a évoqué la nécessité de reconstruire un pays ruiné par la 
>révolution de 1988 et les risques de divisions du pays par les mouvements 
>ethniques, mais a nié l?existence du travail forcé. « Si vous vous déplacez 
>en Birmanie, vous constaterez que les gens sont heureux et qu?il n?y a pas 
>de violation des droits de l?homme. C?est de leur plein gré que les Birmans 
>travaillent à la reconstruction du pays. » ? « Le pays n?est pas mûr pour la 
>démocratie, car notre peuple est simple. Une constitution est en cours 
>d?élaboration mais pourquoi se presser ? Des élections peuvent avoir lieu 
>dans un an ou 200 ans? »
>
>
>
>Page 107
>« La situation n'évolue donc pas, la présence d'entreprises étrangères dans 
>un tel contexte est loin d'être souhaitable tant pour l'avenir de la 
>démocratie birmane que pour leur image. La présence du quatrième pétrolier 
>mondial en Birmanie est actuellement dommageable pour l'image de la France 
>comme pour celle de ce groupe dans le monde. Sa taille accroît sa visibilité 
>et sa vulnérabilité aux opérations de boycott. Il serait opportun qu'un tel 
>investissement soit figé d'autant que la centrale de Rachaburi en Thailande 
>ne fonctionne toujours pas. »
>
>Page 127
>« Si l?on en croît M. Thierry Desmarest : « Le dialogue avec certaines ONG 
>est aisé. Il est difficile avec celles qui pratiquent la désinformation et 
>refusent de reconnaître des éléments purement factuels. Amnesty 
>International travaille de manière efficace en cherchant les moyens de 
>mobiliser les entreprises, en tenant compte des possibilités réelles 
>d?action de chacun, en revanche avec certaines autres ONG, le dialogue est 
>moins constructif. »
>
>
>>From: "Eric Snider" <celsus@xxxxxxxxxxx>
>>To: "David Arnott" <darnott@xxxxxxxxxxx>, <burmanet-l@xxxxxxx>
>>Subject: Re: French MPs recommend that Totalfina pull out of Yadana
>>Date: Thu, 14 Oct 1999 20:42:35 -0700
>>
>>How loose a translation of the expression 'soit fige' has our doughty
>>translator
>>given us here in saying that the parliamentarians recommended that
>>TotalFina
>>'pull out' of Yadana?
>>
>>It's really not very clear from the fragment we have here what the
>>parliamentarians are recommending.  In saying that it would be opportune
>>for the investment to be 'congealed' or 'frozen' it sounds more like they
>>are against any further investment, certainly by French interests, in view
>>of the potentially damaging effects of a boycott.
>>
>>
>>
>>----------
>>I HAVE MADE A LOOSE TRANSLATION
>>
>>Now would be a good time to pull out of this investment, given that the
>>Rachaburi power station is still not operating.
>>
>>"Il serait opportun qu'un tel  investissement soit figé d'autant que la
>>centrale de Rachaburi en thailande ne fonctionne toujours pas."
>>
>>
>>
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